Durant près d'un siècle, la contrebande et la fabrication clandestine s’organisent afin de vendre ces tissus sous le manteau. L'interdiction permet aux industriels européens voisins de se perfectionner dans les techniques de fabrication. Si bien que lorsque l'interdiction est levée en 1759, la France accuse un retard dans les connaissances des techniques d’impression et fait face à une pénurie de main-d’œuvre.
C'est dans ce contexte que Christophe-Philippe Oberkampf, jeune bavarois de 21 ans déjà formé à la technique, fonde sa propre manufacture à Jouy-en-Josas, qui devient particulièrement prospère. Oberkampf se démarque du marché notamment grâce à sa recherche constante de techniques d'impression toujours plus élaborées.
Mais c'est surtout la beauté et la variété de ses motifs, pour lesquels il fait appel à des artistes renommés comme les peintres Chardin, Heim, Demarne et Jean-Bapiste Huet, qui font la renommée de la manufacture Oberkampf : scènes galantes inspirées des romans de l'époque, sujets mythologiques, personnages dans des décors champêtres.